« Être authentique c’est accepter de voir qu’on est ce qu’on est et pas ce qu’on imagine être en regardant son personnage dans un miroir. »
(Karlfried Graf Dürckheim)
Et si votre miroir dont vous faites depuis si longtemps votre juge le plus implacable devenait, à partir d’aujourd’hui, l’occasion pour vous de contempler la plus belle version de vous-même ? Illustration par l’exemple !
Aurore et Virginie sont deux charmantes collègues que j’ai plaisir à retrouver dans l’un des lieux de convivialité que je fréquente le plus assidûment, à savoir le restaurant d’entreprise où je déjeune tous les midis de la semaine. La plupart du temps, nous profitons de ce temps de pause pour bavarder, mais il n’est pas rare que, d’humeur songeuse, j’apprécie de me cacher derrière les conversations des autres et de les écouter sans mot dire. Un jour où je me trouve justement dans cette disposition d’esprit, je capte avec attention, n’en perdant pas une miette, l’échange de mes deux collègues dont le sujet est l’apparence physique et en particulier l’image de soi que reflète le miroir chaque matin, image que l’on communique ensuite aux autres. Tandis que Virginie y va de son compte-rendu de la sensation décevante que lui inspirent régulièrement son teint blafard, sa mine fatiguée et des poches sous les yeux trahissant une mauvaise nuit, Aurore lui emboîte le pas, ajoutant son lot d’auto-critique, ciblant les kilos qui se sont accumulés sur ses hanches et qu’il va bien falloir perdre rapidement au prix d’une discipline de fer à vous donner illico votre tête des mauvais jours.
Je n’avais pas encore ouvert la bouche depuis le début de cette discussion assez peu réjouissante. Ma première pensée me ramène vers une jeune femme qui était venue me voir lors d’un salon consacré au bien-être auquel je participais. Souffrant d’une fâcheuse tendance à trop exiger d’elle-même, elle était venue visiter ce salon afin de s’offrir un moment de douceur et s’était présentée pour faire avec moi la découverte du Reiki. Je lui avais suggéré de se traiter avec davantage de bienveillance puisqu’après tout, elle savait bien le faire pour les autres. Au terme de notre bref entretien, je lui avait dit: « Le matin, lorsque vous vous regardez dans le miroir, dites-vous que vous êtes une belle personne. »
Mais le discours peu flatteur envers elles-mêmes de mes deux collègues fais surtout écho, chez moi, à une autre réalité. Aveugle de naissance, je ne suis certes pas entièrement privée de toute espèce d’information concernant mon apparence et l’image que je donne aux autres. Toutefois, me voir dans un miroir est une expérience qui, aussi banale soit-elle pour l’immense majorité des gens, me restera à tout jamais totalement étrangère. M’introduisant dans la conversation, j’adresse à Aurore et Virginie cette question: « Avez-vous mesuré la chance qui est la vôtre de seulement pouvoir vous regarder ? » Laissant passer durant quelques secondes le silence provoqué par l’effet de surprise résultant de ma question, je poursuis: « Oui, il me semble que si j’avais le bonheur de recouvrer la vue, l’une des premières choses que je ferais serait de m’observer dans un miroir afin de découvrir ce que cela fait, mais aussi comment me voient les autres. » Restées interdites pendant un instant, elles viennent soudain de prendre conscience de l’indécence qu’il peut y avoir à dénigrer de cette façon l’expérience matinale du miroir devant une personne née aveugle et pour qui la notion même de vision demeure radicalement abstraite.
Par ma question, ce n’était pas ce message-là que je souhaitais leur transmettre. Nous avions d’ailleurs souri ensemble, tant il est vrai que moi non plus, je ne suis certes pas la dernière à me trouver tour à tour, dans mon miroir psychologique, trop ceci ou pas assez cela… Mon but était simplement d’amener chacune d’elles à réfléchir au bienfait qu’elle aurait à tirer d’une attitude plus positive consistant à voir davantage ce que l’on a que ce que l’on n’a pas, ses atouts que ses manques.
Miroir, mon beau miroir, dis-moi que… je suis unique au monde !
«Là, dans ce corps, coulent les rivières sacrées. Là, se trouvent le soleil et la lune, ainsi que tous les lieux de pèlerinage. Jamais, je n’ai découvert de temple plus divin que mon propre corps.»
(Saraha Doha)
le monde est mon miroir
(Deepak Chopra)
« Je me vois comme un être magnifique, sage et beau. J’aime ce que je vois en moi. »
(Louise HAY, Le Moment Présent).
L’Univers faisant toutes choses parfaites, c’est seulement quelques jours plus tard que je découvre ce chapitre du livre de Rika Zaraï « Ma Médecine Naturelle », depuis peu adapté au format audio, chapitre intitulé « Nous Sommes Uniques au Monde ». Je suis convaincue que Rika aimerait certainement cette histoire. Aussi, estimant que ces pages sont en adéquation totale tant avec ma propre vision globale du bien-être qu’avec l’esprit dans lequel s’inscrit ce site, je me permets de reproduire ici ce chapitre dans son intégralité. L’ouvrage dont il est extrait n’est plus trouvable aujourd’hui que d’occasion ou en prêt dans certaines bibliothèques. Je n’en encourage pas moins chacune et chacun à s’y arrêter pour son plus grand profit si quelque exemplaire de ce livre s’offre un jour à votre lecture.
Nous sommes uniques au monde
Combien de personnes de par le monde s’observent chaque jour dans le miroir, se découvrent trop grosses, trop vieilles, trop maigres ou trop laides ? Le drame de l’humanité vient de ce que chacun ne remarque que ses défauts tout en ignorant ses qualités. Rien n’est plus dommage, car c’est en croyant à ses qualités que l’on parvient à se surpasser, alors que trop souvent, le poids de nos déffauts nous entraîne au fond du caniveau. Comment ne pas s’émerveiller soi-même lorsqu’on se dévisage dans un miroir ? Car qui voyons-nous, sinon un être unique qui n’existe qu’à un seul exemplaire, en somh un prototype. À elle seule, cette constatation devrait nous emplir de respect à l’égard de nous-même. Hélas, le plus souvent sinon toujours, cette fierté fait place au mécontentement et à la déception. Estimez-vous donc qu’il soit si futile, si frivole de s’aimer ? Et comment imaginer que cet amour aussi sain que possible n’ait aucun rapport avec la suffisance détestable et insupportable ? Autant cette suffisance, souvent proche de l’égoïsme, est dangereuse, autant le fait de méconnaître ses qualités au point d’être excessivement humble ou complexé, se révèle encore plus néfaste. Ne croyez pas que ces problèmes psychologiques n’ont aucun rapport avec le sujet de ce livre. Bien au contraire, souvent, ils mettent notre santé en péril. Faute de découvrir des réponses à des questions intérieures, nous courons le risque de tomber malade. Rien n’est plus évident si l’on sait combien la déception, la tristesse et l’envie produisent de toxines qui nous empoisonnent, nous dévorent littéralement, faisant de nous la proie des infections les plus diverses. Vous êtes complexé ? Avant même de vous laisser étouffer par ces complexes, redoutez-les. Combattez-les comme votre pire ennemi. sachez qu’ils sont à la fois facteurs d’inhibitions, créateurs de toxines, agents de diminution, et que pour toutes ces raisons, il faut les vomir et les extirper à la racine. Prototype, être unique au monde, vous devez refuser d’être dominé par eux et de souffrir. Plutôt que de les subir, faites de vos complexes des véhicules propulseurs que vous accueillerez avec joie car ils vous donneront des ailes pour être meilleur encore. « Impossible ! », objecterez-vous. En ce cas, reportez-vous à cet ouvrage: « What makes Tony run », dans lequel Tony CURTIS explique de quelle façon ses complexes l’ont poussé à devenir l’acteur que nous aimons tous. Ou encore, songez à cette fameuse conférence de presse au cours de laquelle Samy Davis Junior affirmait devoir sa réussite à trois atouts invincibles: « Je suis petit, borgne et noir », disait-il en substance. « Autant de handicaps transformés en atouts qui m’ont donné une volonté indomptable, celle d’aller toujours plus loin et d’être le meilleur. » De la même manière, n’a-t-on pas cerné que Napoléon n’eût jamais été l’empereur qu’il fut s’il avait été plus grand ? (on prétend que Philippe BOUVARD, lui aussi…). Et comme il faut bien de temps à autre revenir à soi-même, qui sait si avec un plus petit tour de hanches, j’eusse autant recherché l’amour du public ? Je ne cesserai de me répéter: il faut s’efforcer de transformer nos handicaps en atouts et compenser par exemple, une petite taille, des rides ou des kilos superflus par un regard lumineux, une conversation intéressante et un charme fou.
Après avoir lu ces lignes, revenez à votre miroir et cherchez si, à travers l’image désagréable, le visage fatigué ou les bourrelets pesants, n’émerge pas un être unique, exceptionnel, que vous n’avez pas encore su reconnaître. Dès lors que vous l’aurez démasqué, tout ira mieux. Comment voulez-vous en effet vous faire apprécier d’autrui si vous vous méprisez ? Comment réclamer amour et amitié si vous vous détestez ? Les autres se conduisent à notre égard de la même manière que nous nous traitons nous-mêmes. Pour être respecté, il convient avant tout de SE respecter, et pour être aimé, il faut s’aimer !
Devant le miroir, répétez-vous donc que vous êtes un être unique, fabriqué en un seul exemplaire, et que Dieu vous a fait mieux que vous ne paraissez. Hélas, des facteurs aussi divers que des pensées négatives, une mauvaise alimentation ou le manque d’oxygène vous ont abîmé. Persuadez-vous que vous êtes désormais capable de redevenir le prototype que vous étiez le jour de votre naissance. Pour cela, un seul moyen, aimez-vous d’un amour positif. « Qu’est-ce que cela signifie ? », me direz-vous.. Qu’en aucune manière, vous ne devez vous profaner, vous dégrader ou vous avilir par les drogues, le sang d’encre, un mode de vie erroné ou des bassesses quelconques. Ne portez plus de jugements destructeurs sur le monde comme sur vous-même. Respectez votre être profond, lequel possède l’intelligence de votre subconscient, et n’oubliez jamais ce paradoxe saisissant: chauve comme un œuf, Yul BRYNNER a décidé de devenir irrésistible. Il est parvenu à séduire les plus belles femmes de la Terre. À l’inverse, Marilyn MONROE, déesse si fascinante qu’elle fit rêver les hommes du monde entier, est morte parce que, ne croyant plus en elle-même, elle ne se supportait plus. Jeune ou vieux, beau ou laid, sachez que votre esprit habite la première merveille du monde, votre corps. À chaque seconde, la vie s’y manifeste par des réactions, des transformations et des actions sublimes. Jamais aucun laboratoire, aucun ordinateur ne pourra accomplir ce qu’accomplit naturellement et sans peine notre organisme. Lui seul est branché sur l’énergie cosmique, lui seul capte la force infinie de la vie; notre corps est inimitable car vivant. Pour toutes ces raisons, nous devons l’admirer et ne jamais brader cette responsabilité dont nous sommes les uniques dépositaires. D’où l’importance de nourrir ce corps avec des aliments nobles, énergétiques et constructeurs, qui ne le dégradent pas. D’où également, la nécessité de le purifier en respirant profondément.
Il ne s’agit pas, je vous le rappelle, de faire preuve d’un nombrilisme détestable en tombant amoureux de notre propre personne, superficiellement. L’amour dont je parle, l’amour positif, consiste en la découverte d’un sentiment profond et spirituel porté à notre être conscient et inconscient, unité indissociable; et Lorsque, enfin, nous serons devenus les sentinelles de nos citadelles sacrées, lorsque nous serons capables de les défendre contre les dégradations et de les protéger contre les multiples profanations, nous serons indestructibles et magnifiques.
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Terminons tout en spiritualité avec cet extrait d’une parole de sagesse du Dalaï Lama:
Pour savoir comment aimer les autres, il faut d’abord savoir ce que signifie s’aimer soi-même. (…) En général, il est tout à fait négatif de manquer d’estime pour soi ou de se détester. Une telle disposition est fort regrettable et ne peut mener à rien de positif.