Juste pour aujourd’hui: je montre de la bienveillance et du respect envers toute forme de vie
« Nous ne différons en rien de la Nature. Nous en sommes partie intégrante et interdépendante. Chacune de nos vies dépend du bien-être de l’ensemble. c’est pourquoi il est de notre premier devoir de prendre soin, avec amour, de tout ce qui vit. » (Amma)
Un matin, un petit garçon se promenait sur la plage déserte avec son grand-père. Ils entretenaient tous deux une conversation très enrichissante. Le petit garçon était particulièrement curieux de nature et posait beaucoup de questions à son grand-père, lequel était doté d’une très grande sagesse.
Toutes les deux minutes, le grand-père se penchait, ramassait quelque chose par terre qu’il rejetait aussitôt dans l’océan. Intrigué, après la dixième fois, le petit garçon s’est arrêté de marcher et a demandé à son grand-père : « Que fais-tu, grand-papa ? »
– Je rejette les étoiles de mer dans l’océan.
– Pourquoi fais-tu cela, grand-papa ?
– Vois-tu, mon petit fils, c’est la marée basse, et toutes ces étoiles de mer ont échoué sur la plage. Si je ne les rejette pas à la mer, elles vont mourir parce que dans quelques heures elles sécheront sous les rayons chauds du soleil.
– Je comprends, a répliqué le petit garçon, « mais grand-papa, il doit y avoir des milliers d’étoiles de mer sur cette plage, tu ne peux pas toutes les sauver. Il y en a tout simplement trop. Et de plus, grand-papa, le même phénomène se produit probablement à l’instant même partout sur des milliers de plages à travers le monde. Ne vois-tu pas, grand-papa, que tu ne peux rien y changer ? »
Le grand-père a souri et s’est penché, il a ramassé une autre étoile de mer. En la jetant à la mer, il a répondu ceci à son petit fils :
« Tu as peut-être raison, mon garçon, mais pour celle-là, ça change tout ! »
Tout comme le grand-père de cette histoire, il va de soi que nul d’entre nous ne peut changer le monde à soi tout seul; toutefois, chacun peut faire une différence décisive en manifestant sa bienveillance à l’égard d’une vie, une à la fois. Dans cent ans, l’argent que tu auras laissé sur ton comqe en banque n’aura probablement plus aucune importance, ni le genre de maison que tu habitais, et moins encore le modèle de voiture que tu conduisais. Comme le dit Amma, le lopin de terre que tu revendiques comme étant à toi a appartenu à beaucoup d’autres avant toi. À présent, ses anciens propriétaires sont inhumés dedans! » C’est peut-être aujourd’hui à ton tour de jouer le rôle du propriétaire, mais rappelle-toi qu’un jour, tu devras aussi disparaître. En revanche, ce qui restera de toi, ce qui pourrait bien faire toute la différence dans ce monde, c’est la bienveillance dont tu auras fait preuve dans la vie ne serait-ce que d’un seul des êtres qui l’habitent.
Extrait d’un vibrant appel au respect de la vie sous toutes ses formes publié sur sa page Facebook par Thomas d’Ansembourg à partir d’un texte de Benoît Coppée, auteur, poète et scénariste belge./
Je veux marcher dans la forêt. Je veux faire des rituels qui rendent hommage aux saisons, aux solstices, ces choses qui nous dépassent et sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle. Le sacré, il nous manque le sacré. La plante est sacrée. La petite fleur de ton jardin est sacrée. L’animal est sacré. L’escargot du fond de ton jardin est sacré. La vie est sacrée. Le ver de terre est sacré. L’abeille est sacrée. Ô, l’abeille. Nous aurions dû arrêter le monde illico -comme on l’arrête aujourd’hui- le jour précis où on a observé la chute de l’abeille. Je croirai dans le politique lorsqu’il annoncera que la priorité de l’Etat est de sauver les abeilles. Et qu’au départ de cette lutte, on reverra « tout ». C’est possible de « tout » revoir au départ de la protection d’une abeille. On reverra les circuits courts. On reverra les pesticides. On reverra la 5G. On reverra les valeurs du travail. On apprendra à nos enfants la beauté du travail de l’apiculteur. On reverra les fleurs, les arbres, l’eau. On apprendra à nos enfants à admirer, à respecter, à célébrer, à goûter, à discerner. Il y a autant de sortes de miels qu’il existe de fleurs. On apprendra la pollinisation. On reverra les valeurs de la solidarité. On reverra l’accueil des migrants. Un jour, j’ai tué une abeille, de peur qu’elle ne me pique. Un homme à côté de moi m’a dit : « C’est une abeille que tu viens de tuer… » Je garde de ce moment un très grand sentiment de honte. On reverra « tout ». C’est le respect qui nous manque. C’est l’apprentissage du beau qui nous manque. Viens, mon enfant, regarde l’abeille. Regarde la graine qui donne la plante. Viens, mon enfant, regarde la plante qui donne la graine. Regarde l’abeille. Ce sont des cours d’esthétique qui nous manquent. Ce sont des cours d’apiculture qui nous manquent.
Je veux marcher dans la forêt. Je veux faire des rituels qui rendent hommage aux saisons, aux solstices, ces choses qui nous dépassent et sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle. Le sacré, il nous manque le sacré. La plante est sacrée. La petite fleur de ton jardin est sacrée. L’animal est sacré. L’escargot du fond de ton jardin est sacré. La vie est sacrée. Le ver de terre est sacré. L’abeille est sacrée. Ô, l’abeille. Nous aurions dû arrêter le monde illico -comme on l’arrête aujourd’hui- le jour précis où on a observé la chute de l’abeille. Je croirai dans le politique lorsqu’il annoncera que la priorité de l’Etat est de sauver les abeilles. Et qu’au départ de cette lutte, on reverra « tout ». C’est possible de « tout » revoir au départ de la protection d’une abeille. On reverra les circuits courts. On reverra les pesticides. On reverra la 5G. On reverra les valeurs du travail. On apprendra à nos enfants la beauté du travail de l’apiculteur. On reverra les fleurs, les arbres, l’eau. On apprendra à nos enfants à admirer, à respecter, à célébrer, à goûter, à discerner. Il y a autant de sortes de miels qu’il existe de fleurs. On apprendra la pollinisation. On reverra les valeurs de la solidarité. On reverra l’accueil des migrants. Un jour, j’ai tué une abeille, de peur qu’elle ne me pique. Un homme à côté de moi m’a dit : « C’est une abeille que tu viens de tuer… » Je garde de ce moment un très grand sentiment de honte. On reverra « tout ». C’est le respect qui nous manque. C’est l’apprentissage du beau qui nous manque. Viens, mon enfant, regarde l’abeille. Regarde la graine qui donne la plante. Viens, mon enfant, regarde la plante qui donne la graine. Regarde l’abeille. Ce sont des cours d’esthétique qui nous manquent. Ce sont des cours d’apiculture qui nous manquent.
Lire l’intégralité du texte ici
« Un jour, il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation qui n’est pas de produire et de consommer sans fin, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes. »
(Pierre Rabhi)