Le temps est très lent pour ceux qui attendent,
très rapide pour ceux qui ont peur,
très long pour ceux qui se lamentent,
très court pour ceux qui festoient.
Mais pour ceux qui aiment, le temps est éternité.
(William Shakespeare)
Un intermède littéraire autour du temps présent
Si tu veux contempler le monde
Ouvre ton coeur une seconde
Si tu me joues un air de flûte
Tu en as pour quelques minutes
Si dans le pré, tu cueilles toutes les fleurs
Tu en as pour quelques heures
Tu voudrais que ces fleurs durent toujours
Mais elles mourront dans quelques jours
Tu attends un enfant dans la joie
Il te suffit de quelques mois
Dans l’amour tu vas l’élever
Tu en as pour beaucoup d’années.
Si tu t’ennuies
Pars dans la vie
De par le monde entier
Va dire aux hommes de s’aimer
Tu en as pour l’éternité.
Vois l’enfant que tu as élevé
Combien t’a-t-il fallu d’années ?
Ces longs mois où tu l’as attendu
Que d’inquiétudes tu as connu
Vois ces bouquets de fleurs fanées
Et le grand pré où elles sont nées
Souviens-toi de ton air de flûte
De quelques minutes
Et profite de chaque seconde
Toi qui veux contempler le monde.
Si tu t’ennuies
Pars dans la vie
De par le monde entier
Va dire aux hommes de s’aimer…
Pour l’éternité.
Anne YUNG
À lire:
Guillaume MUSSO, L’Instant Présent (nouvelle fenêtre)